Interview d’Alumni – Edouard, promo 2016, consultant en Ethique des Affaires à l’ADIT

17.11.2022

Propos recueilli le 8 avril 2018.

 

Edouard Larnaudie-Eiffel, major de la promotion 2016 du double-diplôme « Diplôme Supérieur en Relations Internationales – Master 2 Intelligence Economique


 » et aujourd’hui Consultant en Ethique des Affaires à l’ADIT, a répondu aux questions de nos élèves concernant son parcours. 

J’étais en poste chez Total au département conformité -également appelée Compliance– de la branche Marketing & Services. Ce service notamment s’assure de la mise en place et du respect des politiques groupe anti-fraude et anti-corruption. Ce qui était particulièrement enrichissant pour moi est le fait que Total soit un groupe international, actif sur les cinq continents et dans lequel les enjeux de conformité, à l’instar de l’intelligence économique d’ailleurs, permettent de réunir l’ensemble des acteurs et parties prenantes autour d’un objectif commun.


 

L’ensemble des métiers est concerné, il s’agit de travailler tant avec l’acheteur, qu’avec l’ingénieur, le commercial, le financier… Il y a un véritable besoin d’échanges sur cet objectif commun de conformité. C’est ce que je souhaitais : avoir un poste qui me permette de voir le plus possible de facettes, de processus et d’acteurs de l’entreprise. Travailler à l’installation et/ou au renforcement d’un programme de conformité, c’est analyser au cœur les objectifs et des enjeux de chacun des métiers. C’est un objectif transversal et universel à l’ensemble des collaborateurs du groupe.

Au-delà des codes et usages d’un grand groupe, mon alternance m’a d’abord appris les bases de mon métier. La 


Compliance est le cœur de la fonction que j’exerce aujourd’hui. Je suis Consultant en éthique des affaires qui pour moi est une branche de l’intelligence économique. C’est-à-dire accompagner mes clients dans le développement de leurs programmes de compliance ou dans leur stratégie, afin qu’elle s’insère dans un respect des normes et best practices en matière d’intégrité commerciale. Les enjeux sont multiples. Si l’accent est souvent mis sur la lutte contre la corruption, les sanctions internationales, les droits humains, les enjeux environnementaux et autres donnes de la RSE sont aussi au cœur de mon métier actuel- comme ils l’étaient dans mon travail quotidien chez Total.


Par ailleurs, ce que je retiens de cette expérience au sein de ce groupe majeur, c’est un sens certain de la rigueur. Rigueur dans le suivi des procédures, évidemment, mais aussi rigueur dans le conseil ou le support qui était attendu de notre département. J’y ai été habitué à toujours chercher l’exactitude, la précision et la finesse lorsqu’une question ou demande m’est adressée. Cette exigence est fondamentale dans nos métiers de conseils, où nos clients nous sollicitent d’abord pour notre expertise.

Quand je suis entré à l’ILERI, en 1ère année de master, je souhaitais étoffer mes connaissances et compétences du monde de l’entreprise. Après trois ans à l’université, je voulais changer d’univers pour appréhender une autre méthode, une autre façon d’apprendre. L’ILERI me permettait cela notamment via une expérience directe à l’étranger et l’année suivante l’alternance. Elle m’apportait aussi ce prisme business qui manquait alors à ma formation. Mon projet professionnel était donc dépendant d’une consolidation dans mon projet académique. Je savais ce qui m’intéressait et les matières que je souhaitais approfondir. Je pense que c’est important d’avoir un projet professionnel, une ambition. Néanmoins, il ne fait pas se bloquer mais au contraire rester ouvert aux opportunités que donne la vie.


La clef est de toujours aiguiser sa curiosité, elle permet de sortir des sentiers battus, de penser hors du cadre. Les stages permettent de cartographier plus précisément ce monde et il est donc primordial d’en faire un maximum. De fait, lorsque l’on fait ses études, on a une idée souvent tronquée du monde professionnel, il y a de nombreux métiers qu’on ne connait pas. Par exemple, il y a cinq ans, je ne connaissais pas les métiers de l’éthique des affaires. Ma curiosité ainsi que mon choix pour l’ILERI ont permis de dessiner au fur et à mesure des expériences mon projet de carrière.

Par une suite de circonstances et d’opportunités heureuses pour moi. J’ai fait mon alternance chez Total. Dans mes fonctions, j’étais amené à échanger avec l’ADIT, qui est mon employeur actuel, sur des sujets d’Intelligence Economique et de conformité. Le département s’assurait notamment d’établir un lien entre nos opérationnels sur le terrain et le conseil d’ADIT.


A la fin de mon alternance, très intéressé par le travail de l’ADIT et motivé à l’idée de rejoindre cette entreprise d’excellence, j’ai décroché mon téléphone. Cela a souri.


Depuis presque deux ans, je suis donc consultant sur le terrain, au contact de nos clients et notre mission est de définir avec eux la stratégie à adopter lorsque des zones de risques ont été identifiées en matière de conformité sur un projet ou opération donné. Notre métier, c’est de permettre la pérennisation de l’expansion commerciale de nos clients tout en respectant les meilleures pratiques en termes d’intégrité ainsi que les attentes des régulateurs, nationaux ou internationaux. 

La réponse est clairement « Oui ».


Le monde du conseil est un environnement dynamique et j’ai de la chance de travailler pour un cabinet en pleine croissance. Parallèlement, les exigences du régulateur croient en termes de conformité ce qui augmente la demande de conseils en Ethique des Affaires. C’est donc un environnement de travail stimulant intellectuellement, avec des missions prenantes et passionnantes, j’en suis extrêmement satisfait et c’est engageant pour la suite de ma carrière.

Sans aucun doute.