À l’image des réactions du premier tour, l’Europe se retrouve une nouvelle fois mitigé face aux résultats des élections législatives françaises. Partagé entre un soulagement de ne pas voir le pays tombé dans les extrêmes, notamment droite qui effrayait de nombreux pays, et une situation loin d’être clair sur les avenirs de la politique hexagonale.
Nos homologues allemands ont tenu à souligner que le pire a été évité en n’élisant pas de parties d’extrême droite dans les urnes dimanche dernier. Le Premier ministre polonais a tenu une nouvelle fois a rappelé les liens forts entre le RN et les activités de Moscou et de Vladimir Poutine, laissant sous-entendre que « Moscou été à la déception et Paris au soulagement ».
En Europe du Sud, l’Espagne et la Grèce ont félicité la France de montrer la voie à suivre afin de contrer la montée en puissance de l’extrême droite en Europe.
V. Poutine avait annoncé suivre de très près le scrutin du second tour des législatives, au point même d’espérer voir l’issu des élections se solder par un réchauffement des relations bilatérales entre les deux pays. Il est donc facile de comprendre la déception face à l’espoir du Kremlin lorsque le RN a vu ses espoirs de prendre le pouvoir atténué par la réalité de la mobilisation française.
Cependant, les élections françaises ont réussi à créer un scandale à l’étranger. En Italie, le service public de la télévision italienne, rebaptisé « TeleMeloni » depuis l’arrivée de l’extrême-droite en 2022, n’ont absolument pas couvert le sujet des législatives française. Sous-entendant le contrôle total de la présidente sur les médias publique, la Rai est actuellement secouée par un important scandale débouchant sur de nombreuses démissions est remise en question sur la liberté d’expression de la chaîne. Les choix de diffusions d’un concert et d’une émission d’enquête sur les deux principales chaînes, alors que l’entièreté des chaînes privées avait prévu des émissions spéciales laisse un b.a.-ba accompagné d’une certaine amertume.
N’étant pas les seules élections en Europe ces derniers temps, le président socialiste brésilien Lula a tenu à féliciter la France pour son choix anti-extrême, complété par Maduro pour le Venezuela se félicitant de la victoire travailliste au Royaume-Uni, ainsi que la montée du NFP en France.