À la suite de l’annulation de l’élection présidentielle en date du 24 novembre 2024, la Roumanie fait face à une crise politique inédit. Après l’arrivée inattendue en tête du
candidat d’extrême droite, Calin Georgescu, la Cour constitutionnelle a annulé le scrutin prétendant des suspicions d’ingérence russe, incitant à une vague de contestation dans le pays. Ce 1er mars 2025,
des milliers de manifestants ont envahi les rues de Bucarest pour exprimer leur colère et leur soutien à ce dernier
, candidat prorusse.
Cette ascension fulgurante de la popularité de Georgescu est due à une campagne virale sur Tiktok. Il fallut l’intervention de la justice roumaine pour mettre un frein à cette ascension en l’inculpant de
plusieurs infractions. Restreint dans sa mobilité avec une interdiction de quitter le pays et d’utiliser ses réseaux sociaux,
il dénonce un complot orchestré par Bruxelles et le gouvernement roumain pour l’empêcher d’accéder au pouvoir.
Les manifestations du 1er mars démontrent l’étendu de l’agacement populaire. L’Union européenne est accusée d’ingérence dans les affaires de la Roumanie par les partisans du candidat controversé et ouvertement prorusse. Ils parlent même d’une élection volée. "C’est l’Europe qui nous a détruits, pas les Russes"
[1], affirme Florin Anton, un manifestant de 55 ans, convaincu que la pauvreté en Roumanie est davantage liée aux décisions de Bruxelles qu’à une quelconque influence de Moscou. D’autres demandent même la démission du gouvernement dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu.
Horatiu Potra, mercenaire franco-roumain aurait assuré la protection de Georgescu pendant sa campagne et aurait pu être impliqué dans une tentative de déstabilisation du pays, selon certains médias a vu un mandat d’arrêt émis contre sa personne pour trouble à l’ordre public et possession illégale d’armes. Cette action s’inscrit dans le cadre de plusieurs perquisitions et arrestations par les autorités roumaines, une réponse face à la montée des tensions.
Dans cette atmosphère tendue de nouvelles élections présidentielles auront lieu, le premier tour prévu pour le 4 mai avec éventuellement un 2nd tour qui se tiendra le 18 mai selon le calendrier fixé par le gouvernement. Mais la polarisation de l’opinion publique pourrait rendre le scrutin explosif. Entre une influence européenne grandissante et une poussée nationaliste prorusse, la Roumanie est à un moment charnière de son histoire politique.
Ce bouleversement dépasse largement les frontières du pays. Membre stratégique de l’OTAN et de l’Union européenne, la Roumanie joue un rôle clé dans l’équilibre de l’Europe de l’Est. Une victoire d’un candidat prorusse pourrait affaiblir la position de l’OTAN dans la région et remettre en cause le soutien à l’Ukraine. À quelques semaines du scrutin, les regards des chancelleries occidentales restent rivés sur Bucarest, où se joue peut-être une partie de l’avenir géopolitique du continent.
[1] Le Monde. (2025, 1er mars).
Roumanie : Manifestation en soutien au candidat prorusse Calin Georgescu, inculpé pour fausses déclarations après l’annulation de la présidentielle. Le Monde.
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/01/roumanie-manifestation-en-soutien-au-candidat-prorusse-calin-georgescu-inculpe-pour-fausses-declarations-apres-l-annulation-de-la-presidentielle_6571932_3210.html Sources : À la suite de l’annulation de l’élection présidentielle en date du 24 novembre 2024, la Roumanie fait face à une crise politique inédit. Après l’arrivée inattendue en tête du
candidat d’extrême droite, Calin Georgescu, la Cour constitutionnelle a annulé le scrutin prétendant des suspicions d’ingérence russe, incitant à une vague de contestation dans le pays. Ce 1er mars 2025,
des milliers de manifestants ont envahi les rues de Bucarest pour exprimer leur colère et leur soutien à ce dernier
, candidat prorusse.
Cette ascension fulgurante de la popularité de Georgescu est due à une campagne virale sur Tiktok. Il fallut l’intervention de la justice roumaine pour mettre un frein à cette ascension en l’inculpant de
plusieurs infractions. Restreint dans sa mobilité avec une interdiction de quitter le pays et d’utiliser ses réseaux sociaux,
il dénonce un complot orchestré par Bruxelles et le gouvernement roumain pour l’empêcher d’accéder au pouvoir.
Les manifestations du 1er mars démontrent l’étendu de l’agacement populaire. L’Union européenne est accusée d’ingérence dans les affaires de la Roumanie par les partisans du candidat controversé et ouvertement prorusse. Ils parlent même d’une élection volée. "C’est l’Europe qui nous a détruits, pas les Russes"
[1], affirme Florin Anton, un manifestant de 55 ans, convaincu que la pauvreté en Roumanie est davantage liée aux décisions de Bruxelles qu’à une quelconque influence de Moscou. D’autres demandent même la démission du gouvernement dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu.
Horatiu Potra, mercenaire franco-roumain aurait assuré la protection de Georgescu pendant sa campagne et aurait pu être impliqué dans une tentative de déstabilisation du pays, selon certains médias a vu un mandat d’arrêt émis contre sa personne pour trouble à l’ordre public et possession illégale d’armes. Cette action s’inscrit dans le cadre de plusieurs perquisitions et arrestations par les autorités roumaines, une réponse face à la montée des tensions.
Dans cette atmosphère tendue de nouvelles élections présidentielles auront lieu, le premier tour prévu pour le 4 mai avec éventuellement un 2nd tour qui se tiendra le 18 mai selon le calendrier fixé par le gouvernement. Mais la polarisation de l’opinion publique pourrait rendre le scrutin explosif. Entre une influence européenne grandissante et une poussée nationaliste prorusse, la Roumanie est à un moment charnière de son histoire politique.
Ce bouleversement dépasse largement les frontières du pays. Membre stratégique de l’OTAN et de l’Union européenne, la Roumanie joue un rôle clé dans l’équilibre de l’Europe de l’Est. Une victoire d’un candidat prorusse pourrait affaiblir la position de l’OTAN dans la région et remettre en cause le soutien à l’Ukraine. À quelques semaines du scrutin, les regards des chancelleries occidentales restent rivés sur Bucarest, où se joue peut-être une partie de l’avenir géopolitique du continent.
[1] Le Monde. (2025, 1er mars).
Roumanie : Manifestation en soutien au candidat prorusse Calin Georgescu, inculpé pour fausses déclarations après l’annulation de la présidentielle. Le Monde.
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/01/roumanie-manifestation-en-soutien-au-candidat-prorusse-calin-georgescu-inculpe-pour-fausses-declarations-apres-l-annulation-de-la-presidentielle_6571932_3210.html