Pendant plus de vingt siècles, d’Alexandre à Marco Polo, les diverses « routes de la soie » on irrigue le cœur du continent eurasiatique. Y on transite les hommes, les idées, les techniques, mais aussi les maladies, qui ont fait la vie du monde ancien. À partir du XVI° siècle, la découverte du nouveau Monde et la création des grandes voies maritimes ont détourne le commerce par les océans, réduisant les routes terrestres à des zones d’affrontement des grandes puissances européennes.
La Chine de XI Jinping a l’ambition de réanimer les pistes chamelières, les caravansérails d’antan et, à nouveau, de relier l’Orient asiatique à l’Occident européen par un large réseau d’infrastructures terrestres, ferroviaires et maritimes, nomme OBOR pour « One Belt, One Road ».
Formidable et coûteux pari industriel et technique, enjeu politique également tant sur le plan intérieur chinois que dans la rivalité d’influence mondiale qui s’esquisse entre la puissance déclinante des Etats-Unis et l’émergence du dragon chinois.