En quelques semaines avant le confinement, des millions de personnes ont cherché à regagner leur région d’origine, comme en Inde, ou leur pays comme les Vénézuéliens réfugiés en Colombie ou encore les Ukrainiens travaillant en Pologne, d’autres ont quitté les villes comme Paris ou Milan. Des migrants se sont retrouvés sur les routes ou mis à la rue faute d’infrastructures d’accueil, d’autres ont cherché le rapatriement. En Inde, le COVID 19, mettant au chômage des centaines de milliers de travailleurs indiens dans le nord du pays s’est traduit par des migrations internes massives du nord au sud du pays chez les plus démunis, dans des conditions sanitaires parmi les plus précaires. 
 La fermeture des frontières nationales a été l’une des premières mesures adoptées par de nombreux pays européens pour limiter la propagation du coronavirus. D’autres pays ont ensuite emboîté le pas (aux Etats-Unis, en Asie, au Maghreb, en Afrique sub-saharienne, en Australie et dans le Golfe), révélant aux migrants du Nord que les frontières n’étaient plus ouvertes à tous et qu’ils devenaient indésirables au sud et aux migrants du sud qu’ils n’avaient plus rien à faire chez eux. Le 17 mars l’Union européenne a d’abord annoncé une fermeture des frontières extérieures pour une durée de 30 jours puis le 8 avril cette décision a été prolongée jusqu’au 15 mai. Plusieurs États européens avaient déjà commencé à fermer leurs frontières avec leurs voisins, suivis par les pays situés de l’autre côté de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie). Le moment de leur réouverture s’étale dans le temps, d’abord avec la réouverture progressive des frontières internes dans l’Union européenne notamment dans les pays de tourisme (Italie, Espagne, Portugal, Grèce). 
Pour les migrants extra-européens, l’Organisation mondiale des migrations (OIM) a observé une baisse importante du trafic en méditerranée centrale, de la Libye à l’Italie ou vers la Grèce, qui a repris depuis. L’Europe n’est plus devenue attractive pour les réfugiés ou les migrants économiques, du fait de la fermeture des frontières et des risques sanitaires puisque le continent a été particulièrement touché par la pandémie. L’Agence européenne aux frontières,
Frontex, a arrêté 4 650 personnes au mois de mars,  soit moitié moins que le mois précédent. Face à la fermeture des ports et la possibilité de rester bloqué durablement en mer, des navires humanitaires ont aussi été à l’arrêt, comme l’Ocean Viking, affrété par l’ONG SOS Méditerranée,
 immobilisé à Marseille depuis la mi-avril. L’épidémie a suspendu les arrivées de migrants en Europe et leur circulation entre les pays membres qui ont fermé leurs portes. L’exercice du droit d’asile s’est arrêté avec la fermeture des guichets pour les demandeurs d’asile.
La nouvelle Commission européenne invite à reprendre les enregistrements et le traitement des demandes d’asile, les transferts de « dublinés » (renvoyés vers le premier européen où ils sont entrés en Europe) et les politiques de retour volontaires ou forcées. 
Le confinement s’est aussi concrétisé au-delà des frontières de l’Europe, mettant en sourdine les diplomaties migratoires avec les pays tiers. Alors qu’à la veille du confinement, les projecteurs étaient portés sur la décision turque d’ouvrir ses frontières aux candidats à l’asile les invitant à se déplacer vers la frontière grecque, les autorités turques ont transféré environ 4 000 personnes à l’intérieur des frontières turques pour qu’elles restent en quarantaine, temporairement, le temps de l’épidémie. 
Ailleurs comme en Libye, des migrants restent « confinés » dans les centres de rétention en attendant d’être reconduits dans leur pays d’origine. D’autres demeurent dans des centres d’accueil de demandeurs d’asile, à haute densité de population. Les plus précaires ont vu leur situation se dégrader face à la raréfaction des distributions alimentaires et des services de santé. 
Au sud, le COVID s’est poursuivi de façon accélérée comme en Asie du sud qui compte le quart de la population mondiale (Inde, 4ème pays le plus touché au monde, Pakistan, Corée du sud, Singapour), mais aussi en  Algérie, à Djibouti et en Arabie saoudite, révélant par là même la précarité des ouvriers étrangers ou des migrants internes. Dans les pays du Golfe, les travailleurs privés d’emploi se sont retrouvés bloqués sans pouvoir retourner chez eux  ou expulsés comme en Arabie saoudite.  
En Afrique, moins touchée que ne l’avaient prévu les prospectives, .des milliers de réfugiés et de migrants en mouvement entre l’Afrique de l’ouest et de l’est et les côtes africaines de la méditerranée se sont remis en mouvement à l’été 2020, endurant d’extrêmes violences en Libye notamment. avec 30% de morts selon le HCR (Haut Commissariat aux réfugiés).