Chaque grande puissance joue sa partition dans le cyberespace, et autant dire que la symphonie est tout sauf harmonieuse. Les États-Unis 🇺🇲, véritables chefs d’orchestre du cyber, misent sur une doctrine offensive assumée. Leur Cyber Command ne se contente pas de défendre : il traque, neutralise et, si besoin, riposte. Les révélations sur les opérations comme Stuxnet ou les cyberattaques contre des groupes terroristes montrent que Washington n’hésite pas à sortir l’artillerie lourde… version numérique.
La Chine 🇨🇳, elle, construit patiemment sa muraille 2.0. Pékin investit massivement dans la cybersécurité, mais aussi dans la surveillance et le contrôle de l’information. Son objectif ? Protéger ses infrastructures tout en élargissant son influence, notamment via la Belt and Road Initiative numérique. Les cyberattaques attribuées à des groupes chinois visent souvent l’espionnage industriel ou la collecte de données stratégiques.
La Russie 🇷🇺, fidèle à sa réputation d’expert en guerre hybride, privilégie la désinformation, le piratage politique et l’ingérence dans les processus électoraux étrangers. Les “troll farms” et les groupes comme Fancy Bear ou Sandworm sont devenus des acteurs majeurs de la déstabilisation numérique, capables de semer la zizanie à grande échelle.
L’Europe 🇪🇺, quant à elle, tente de jouer collectif. Mais entre
souveraineté numérique et coordination des États membres, la tâche est complexe. La création de l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA) et les directives NIS 2 montrent une volonté de renforcer la résilience, mais les réponses restent souvent nationales.
↪️ Zoom sur la France 🇫🇷 : l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) pilote une doctrine ambitieuse, misant sur la prévention, la réponse rapide et la formation. Avec les Jeux Olympiques de Paris 2024, la France a musclé son jeu, consciente que la prochaine attaque pourrait viser bien plus qu’un simple score de médailles.
👉 Chaque État adapte sa stratégie à ses ambitions, ses faiblesses et ses moyens. Et dans ce jeu d’échecs digital, la moindre faille peut coûter très cher.