Pourquoi les États s’embarrasseraient-ils de hackers amateurs quand ils peuvent engager des pros ? Les cyber-mercenaires sont devenus les sous-traitants rêvés des gouvernements : ils offrent flexibilité, expertise et, surtout, une précieuse capacité de déni 🙈. Si une attaque fait scandale, l’État peut toujours lever les bras au ciel et jurer qu’il n’y est pour rien. Pratique, non ?
Et le marché est florissant. Les monarchies du Golfe, par exemple, n’hésitent pas à recruter d’anciens agents de la NSA ou de la CIA pour monter des opérations de piratage sophistiquées, comme l’a révélé l’affaire DarkMatter aux Émirats arabes unis : trois ex-employés du renseignement américain ont été condamnés pour avoir mené des cyberattaques sur commande, ciblant aussi bien des opposants politiques que des entreprises ou des institutions internationales.
La Russie, elle, joue la carte du flou artistique : des groupes comme Conti ou KillNet opèrent en marge, mais avec la bénédiction (et parfois le soutien logistique) du FSB, brouillant la frontière entre cybercriminalité et action d’État. Résultat : des attaques massives, ciblant infrastructures critiques, élections ou médias, tout en laissant planer le doute sur l’identité réelle des commanditaires 🤷.
↪️ Ce duo toxique entre États et mercenaires numériques redéfinit la conflictualité internationale : la guerre ne se déclare plus, elle s’infiltre, se nie, se monnaye. Comprendre ces logiques hybrides, c’est déjà se préparer à un monde où la sécurité ne sera jamais acquise…