Deux formes de critiques sont formulées aux XVIIe et XVIIIe siècles contre les politiques mercantilistes, les premières contestant les politiques économiques conduites, les autres situant la guerre dans un contexte où l’économie ne joue pas un rôle central dans les décisions de l’Etat.
La contestation des théories mercantilistesC’est dans ce contexte de guerre commerciale que le juriste néerlandais
Hugo Grotius (1583-1645) est à l’origine de l’idée d’un
droit international, notamment en formulant le principe selon lequel les océans et mers constituent un espace territorial commun qui donne toute liberté aux Nations de l’utiliser pour le commerce maritime. Les Etats appartiennent à une société internationale, laquelle a amassé au fil du temps un système de normes, lequel est fondé sur des habitudes de comportement entre les Nations et non à des lois. Il conteste la mise en place de la « loi du plus fort ». Certes, les Etats s’intéressent d’abord à leurs propres intérêts et à ceux de leurs sujets, mais dans l’espace de la Chrétienté la débauche de guerre des Etats européens les rapproche des nations barbares, sans aucune référence aux droits humains et au droit divin. Certes les causes des guerres sont nombreuses, notamment la propriété, les contrats, les successions au trône, les alliances et la puissance, mais il faut définir des règles qui pourraient conduire à limiter l’usage des guerres par les Rois.
Le philosophe historien David Hume (1711-1776), au début de la montée en puissance et de la stabilité politique de la Grande-Bretagne, souligne les évolutions positives du Parlement dans sa relation avec le souverain, l’importance des questions religieuses et de la révolution financière, facteurs jugés essentiels au développement économique. Il prône la modération comme fondement de la stabilité politique et des libertés.
David Hume s’attaquera directement à la théorie mercantiliste en tentant d’en montrer les failles théoriques. Selon les mercantilistes, le commerce international doit servir à remplir les caisses de l’État. Il faut donc que la balance commerciale soit excédentaire. David Hume tente de démontrer que sur le long terme une balance commerciale est toujours globalement équilibrée. Ainsi, lorsqu’une nation a une balance excédentaire, la forte rentrée de monnaie provoque l’inflation et donc une perte de compétitivité qui se traduit par une balance commerciale devenant déficitaire. La guerre économique livrée par les mercantilistes relève donc pour lui d’une erreur théorique.
David Hume se propose d’analyser l’histoire de l’Angleterre, notamment depuis la République de Cromwell. La République a été officiellement établie en février 1649 (1649-1653). Le Parlement était très affaibli et divisé face à l’armée. Après l’exécution du Roi, Cromwell se présente comme l’unique source de stabilité dans le pays, le seul moyen d’éviter le déclenchement d’une autre guerre civile. Les victoires obtenues par l’armée en Irlande, en Ecosse et la soumission des colonies en Amérique avaient eu comme résultat le renforcement du pouvoir militaire plutôt que celui du parlement qui avait pourtant engagé ces guerres. La fin du conflit entre le parlement et l’armée aboutit à la dissolution de la République et à l’avènement du Protectorat. Dans ce contexte, après avoir sollicité une coalition, puis une alliance défensive, une guerre contre la Hollande apparût comme un dérivatif acceptable aux conflits internes. Hume ramène les choix de la politique étrangère à la logique des rapports de forces internes. Le conflit fut précédé par la promulgation du célèbre Acte de Navigation d’octobre 1651, par lequel les Anglais avaient l’intention de protéger leurs intérêts commerciaux et industriels. Historiquement la Hollande était le pays du commerce, sa richesse dépendait de sa capacité de transporter les marchandises d’un lieu à un autre à travers le globe. Une telle activité demandait avant tout un état de paix. Les avantages de la guerre dépassèrent indirectement les pertes, du fait des pertes du commerce maritime subies par les Hollandais, du contenu du traité de paix que ces derniers furent obligés de signer, et du prestige international acquis par l’Angleterre. Hume ne nie pas les effets économiquement positifs de la guerre.
Pour les autres guerres, la monarchie étant restaurée depuis le printemps 1660, avec la certitude de la stabilité politique, le Parlement considéra les torts provoqués par les Hollandais au développement du commerce anglais. Il lui a semblé qu’il fallait alors défendre les intérêts de la Couronne, même si les hostilités étaient plutôt déclenchées par les britanniques, notamment le long de la côte occidentale africaine et en Amérique du nord. Il s’agissait clairement d’une guerre d’intérêt économique. L’Angleterre était tournée vers la mer. Disposant d’un pouvoir naval supérieur à celui des Hollandais, la guerre semblait une opération économiquement avantageuse, à condition de la gagner. Pour Hume, la question est de savoir ce qui est juste pour le bien-être d’un Etat, un choix qui appartient à la sphère politique, avec le soutien des forces armées dans le cas d’un conflit militaire. La décision de la guerre est dangereuse, car le résultat n’est pas nécessairement celui qui est espéré, tout en faisant augmenter la dette publique, ce qui constitue le meilleur moyen pour affaiblir la puissance de l’Etat. La guerre ne constitue pas la solution à tous les problèmes politiques, même si elle ravive le patriotisme des citoyens ainsi que l’unité nationale. C’est toujours une défaite par rapport à l’homme civilisé. En outre, l’activité commerciale internationale provoque des conflits économiques graves entre les Etats. Il serait préférable de trouver des solutions communes qui agréeraient aux deux Etats, car le conflit n’est pas le meilleur moyen pour le progrès économique. Il faut battre ses concurrents directement sur les marchés internationaux, grâce à une économie prospère. Dans ces guerres avec la Hollande, l’Angleterre s’est isolée et le Traité de Breda ne lui offrit, in fine, que le territoire de New York. Enfin, elle a oublié son ennemi naturel, la France, son vrai rival avec sa population, son papisme et la capacité de ce pays de modifier l’équilibre européen (balance of power). Pour Hume, l’alliance de Londres avec la France lors de la troisième guerre contre la Hollande était alors une erreur politique.
L’économie politique n’est pas le facteur déterminant de la guerre La théorie de Hobbes (1588-1679)
[27], dans le Léviathan (1651), est intéressante de ce point de vue : si l’état de nature (caractérisé par l’absence de tout pouvoir politique et de lois) est un état de guerre (chacun contre chacun, l’homme est un loup pour l’homme, dans un système d’égalité des chances), les hommes peuvent en sortir grâce à l’institution d’un Etat rationnel, chargé d’exercer la violence à leur place. Il conteste le pouvoir divin (il sera d’ailleurs accusé d’athéisme), car la société est créée par l’homme pour les hommes. La théorie du contrat d’un souverain avec ses sujets permet de passer de l’état de nature à la société, de la guerre perpétuelle à la paix. C’est en toute liberté que les hommes échangent individuellement leur liberté contre la sécurité et une vie moins violente au quotidien, au profit du pouvoir absolu d’un roi dont la principale fonction est d’assurer la paix interne et externe. Une révolte serait susceptible de faire revenir l’humanité à l’état de nature, ce qu’elle ne peut accepter. C’est le dernier recours. La paix, c’est d’abord l’absence de guerre (ce que contestera Spinoza), car les Etats sont en constante situation de guerre potentielle. A l’état social, l’homme est un dieu pour l’homme. Le pouvoir, même arbitraire ou despotique, est le garant de la stabilité sociale. Dans cette analyse, les conditions économiques ne sont que très faiblement prises en compte.
Pour Spinoza
[28] (1632-1677), la guerre est une compétence discrétionnaire de la souveraineté nationale. La paix ne peut pas se décider par une seule Nation, il faut être deux, a minima. Le droit de guerre et le recours à la force pour régler les conflits constituent de fait une défaite du droit. Il n’existe pas de juge suprême capable de trancher les différends entre les Etats, surtout pas la religion qui doit être soumise aux lois des Etats applicables à tous les hommes, à charge pour elle de s’occuper des âmes en pratiquant la justice et la charité. En revanche, si les sujets ne prennent pas les armes alors qu’ils sont sous l’empire de la terreur à l’intérieur de la Cité sans conflit avec le monde extérieur, alors ni la paix, ni la guerre ne règnent. La paix n’est pas la simple absence de guerre, c’est une vertu qui trouve son origine dans la force d’âme. L’inertie des sujets serviles conduits comme un troupeau ne permet pas la réalisation d’une vie proprement humaine, elle s’apparente à celle des animaux, ce qui n’est pas une vie gérée par la raison, la force de l’âme ou la vie vraie. La paix doit être libre et relever de la volonté des citoyens de la Cité. La non-agression entre les citoyens n’est pas nécessairement un signe de paix si elle est née de la terreur ou si elle conduit à la solitude (désert humain où chacun se sent seul à l’intérieur de la société) par l’absence réelle d’association. La paix ne s’accorde pas avec la soumission, car l’existence humaine ne peut se limiter aux fonctions biologiques nécessaires à sa survie. La finalité de l’Etat, fondée sur la raison, réside dans sa capacité à assurer à chaque citoyen une existence proprement humaine en lui donnant les moyens d’exprimer sa volonté et les vertus de son âme, à empêcher toute forme de guerre civile et à conduire les sujets, dotés de raison, vers un bonheur individuel et social accompli. Contrairement à Hobbes, le pouvoir absolu n’est pas une garantie de paix civile, la seule paix acceptable et durable doit être libre. L’Etat est d’autant plus puissant que ses citoyens sont libres d’exprimer leurs idées et de juger les pouvoirs civils ou religieux en place. Il faut constituer un état de droit, qui s’applique à chaque membre. Le jugement personnel d’un homme ne peut faire l’objet de répression de la part de l’Etat démocratique, mais les lois s’imposent à lui. De même aucune croyance religieuse ne peut devenir officielle dans un Etat, car tous les points de vue peuvent et doivent cohabiter. La tolérance est un principe absolu, elle doit triompher de l’intolérance, à condition que celle-ci demeure au niveau de la pensée et même de la parole. En revanche, les actions qui portent atteintes à l’ordre public sont inexcusables et doivent être sanctionnées. Dans cette pensée spinozienne, la guerre sort du domaine étroit de l’économie.
Pour Locke
[29], l’homme, naturellement tourné vers la bienveillance et la raison, est d’abord un être social, dans le cadre des lois naturelles pacifiques. Cependant pour vivre ensemble dans un ensemble d’insécurité dû principalement à une rationalité imparfaite, il ne peut éviter les conflits et la guerre. C’est la raison, seule, qui les ramène à la paix. L’Etat ne peut cependant pas se maintenir tel quel s’il n’a pas le soutien des citoyens. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) va reprendre cette conception en l’étayant. La guerre n’appartient pas à l’ordre de la nature, mais de l’état social, lequel implique que la loi domine la force. La guerre est une relation d’Etat à Etat. Elle est un produit de la civilisation, qui s’inscrit dans la logique des rapports de force et d’intérêt. La tyrannie et la guerre constituent les deux plus grands fléaux de l’humanité. Dans un manuscrit inachevé sur les « Principes du droit de la guerre », il reproche à Hobbes de n’avoir pas compris la nature même de la guerre, laquelle apparaît avec l’Etat, et à Grotius dans la définition d’un droit international compris comme l’établissement de la paix ou de la guerre par le droit. Or, le droit peut justifier les inégalités et la dépendance, ce qui peut produire des conflits internes de nature guerrière. Un traité social dicté par la nature n’a pas de sens. Il s’agit de mettre au point un idéal républicain fondé sur la renonciation aux droits naturels au profit d’un Etat qui aura pour objectif d’abord le bien-être de ses citoyens, puis la conciliation entre l’égalité et la liberté et enfin la création d’une religion civile. L’institution d’un gouvernement est l’expression d’une volonté générale. Le contrat social suppose l’abandon définitif et total des droits naturels de chaque individu en échange des droits qui sont associés à la citoyenneté d’un Etat. En démocratie, la souveraineté est inaliénable et indivisible, elle s’incarne dans le corps politique. Le peuple reste tout-puissant, il contrôle le législateur ; ce dernier aura pour objectif de défendre l’intérêt général (qui n’est pas la simple somme des intérêts individuels) contre les intérêts particuliers des groupements d’intérêts. La justice rompt avec le droit du plus fort. Ce type de démocratie est un idéal à suivre, mais celui-ci ne pourra sans doute jamais être atteint. Il ne croit pas au « droit international », car il est difficile de punir un Etat souverain. La guerre n’a pas pour objectif de détruire une population, elle veut broyer et anéantir la volonté générale d’un Etat ennemi. L’économie, même politique, n’est pas directement considérée dans cette pensée. Elle semble quasiment exclue de la réflexion.
Les philosophes des Lumières vont critiquer le système mercantiliste. Dans
De l’esprit des lois (1748), Montesquieu
[30] considère que Commerce et Paix vont toujours de pair. Là où il y a commerce, les moeurs s’adoucissent. Lorsque les Nations échangent des biens et services, elles se rendent mutuellement dépendantes. Dans ce cas, les raisons de la guerre s’estompent. L’effet naturel du commerce est de porter à la paix. Cette conception va progressivement l’emporter. Certes, le mercantilisme et le libéralisme veulent à la fois l’enrichissement de la Nation et sa puissance, mais pour l’un c’est la puissance qui est essentielle pour la richesse, alors que pour l’autre c’est la richesse qui apportera la puissance.
L’analyse libérale et classique va s’imposer, avec des évolutions progressives dues principalement aux philosophes, pendant presque trois siècles. C’est avec l’ouvrage d’Adam Smith sur la Richesse des Nations en 1776
[31] que la théorie classique de l’économie va s’imposer et modifier la relation entre le pouvoir politique et l’analyse économique. La guerre a souvent été jugée comme inscrite dans les gênes des hommes. Jusqu’à la publication de la Richesses des Nations d’Adam Smith, la théorie économique reposait principalement sur les études philosophiques, religieuses et mercantilistes. Avec Adam Smith, la recherche de la puissance du Roi n’est pas un objectif soutenable, car le libre-échange permet un développement économique généralisé. A ce titre, il condamne non seulement la guerre coloniale, mais aussi l’esclavage qui réduit la liberté de chaque individu.
La pensée économique dominante a ensuite évolué, mais elle a soutenu le capitalisme et l’économie de marché, considérant qu’elle constituait plutôt un système pacifiste et juste. Pour la théorie du libre-échange, l’économie oppose des concurrents, non des ennemis. La compétition économique cherche à produire et vendre, alors que la guerre a pour objet d’imposer sa loi sur les personnes ou les territoires pour y établir, en principe, une autorité durable, celle du vainqueur se substituant à celle du vaincu. Les entreprises des économies de marché cherchent d’abord à produire pour des consommateurs, à gagner des parts de marchés, à faire des profits en engageant des innovations multiformes qui sont des signes importants du progrès économique. En revanche, l’économie libérale est, par définition, une quête continue de puissance et de profits, motivée par les intérêts les plus ambitieux vers les plus sordides. L’économie libérale se présente en général comme « moralement » neutre, elle ne connaît, dans sa forme extrême, que l’utilité de l’essor des profits des firmes.
Les théories hétérodoxes ont cherché à modifier ou à supprimer le capitalisme, lequel n’a pas éradiqué les guerres mondiales, les conflits économiques entre Etats ou l’exploitation de type esclavagiste des travailleurs. Les économistes de l’impérialisme ou du socialisme ont condamné la guerre économique de la
concurrence exacerbée de grandes entreprises, soutenues plus ou moins secrètement par la puissance militaire et économique des Etats développés d’origine. Dans ces conditions, la guerre est inscrite dans les fibres du capitalisme. La guerre se propose d’imposer des règles de vie commune que les deux ennemis ne peuvent, ni ne veulent, partager ou concilier. Une guerre, fondée sur une croyance collective réciproque et opposée, a, normalement (Guerre de 100 ans comprise), un début et une fin. Cependant, la lecture de l’histoire économique du monde et l’actualité stratégique d’aujourd’hui conduit à l’intervention des Etats dans l’ordre économique, en appliquant la notion de « patriotisme économique », représenté aux Etats-Unis de Donald Trump par le slogan « America first »
[32]. C’est un retour apparent en arrière, vers une forme nouvelle de mercantilisme, qui s’exprime cette fois, sous le couvert de la globalisation, dans le domaine de la domination du droit américain sur le droit mondial
[33].
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[2] Saby,B., Saby, S. (2019), La science économique, paravent de la guerre économique. Saby, B., Saby, D. (2016), Compétitivité, mercantilisme et guerre économique. L’Harmattan, Paris.
[3] Bensahel, L., Fontanel, J. (1992), La guerre économique, ARES, Vol XIII, 4, Grenoble, 1992
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[4] Silberner, E. (1939), la guerre dans la pensée économique du XVIe au XVIIIe siècle, Ed. Sirey, Paris.
[5] Manon, S. (2014), Héraclite. Polemos est le père de toutes choses ».
https://www.philolog.fr/heraclite-polemos-est-le-pere-de-toutes-choses/[6] Platon La République,
http://ugo.bratelli.free.fr/Platon/PlatonRepublique.pdf[7] En 317, le recensement des citoyens, organisé par Démétrios de Phalère, dénombre 21000 citoyens, autant d’étrangers habitant Athènes et 400 .000 esclaves.
[8] Platon (350, av. JC), Les Lois,
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Lois_(trad._Cousin)[9] On sélectionne rigoureusement les individus dès leur plus jeune âge pour récupérer ceux qui méritent d’appartenir aux classes supérieures.
[10] Aristote , Ethique à Nicomaque, Ellipse, Paris, 2001.
Aristote ( ), La Politique,
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Politique/Traduction_Barth%C3%A9lemy-Saint-Hilaire[11] Il faut rappeler que l’esclavage n’était pas seulement appliqué aux habitants d’Afrique. Par exemple, les Vénitiens achetaient des prisonniers slaves aux Saxons pour les réduire à l’esclavage.
[12] Il est paradoxal de constater que les théologiens du XVIe siècle ont demandé et obtenu du pape l’abolition de l’esclavage des Indiens, sans l’étendre à toutes les autres populations, notamment les personnes à peaux noires.
[13] Macchiavelli, N. (1513), 1961), The Prince, Penguin Book, London.
[14] Coulomb, F., Fontanel, J. (2008), The birth of the political economy or the economy at the heart of politics. Mercantilism, Defence and Peace Economics, 2008.
[15] Silberner, E. (1939), La guerre dans la pensée économique du XVIe au XVIIIe siècle. Ed. Sirey, Paris.
[17] Montchrestien, A. (1615), Traicté de l’économie politique, Edition Plon, Paris 1889.
[18] Certains Aztèques verront dans l’apparition de Cortès la réincarnation de leur Dieu.
[19] Hernan Cortès et Francisco Pizarro vont conquérir respectivement les A
ztèques du Mexique moins de 4 ans (
1519–
1521, et les Incas du Pérou en moins de 3 ans (1532-1534)
Pérou des
Incas entre
1532 et
1534[20] En
1503, la
Casa de Contratación est créé à Séville en vue de réglementer le trafic entre l’Espagne et les nouvelles colonies. Il prélève une taxe de l’ordre de 20% sur le commerce avec les Indes, et il collecte les informations sur les nouvelles découvertes lointaines.
[21] En effet, Philippe II a du mal à financer ses dépenses dues à la construction de palais, à l’entretien des grands d’Espagne et aux guerres contre la France, les Turcs, l’Angleterre et les Flamands révoltés. Les prêteurs attendent qu’arrivent les métaux d’Amérique.
[22] Les compagnies anglaises ont progressivement obtenu de l’Etat un monopole d’importation (Produits baleiniers pour la Compagnie du Groenland) ou le contrôle des importations des produits en provenance de l’empire ottoman pour la Compagnie du Levant.
[23] L’ensemble de ces actes sera supprimé en 1849.
[24] Caractérisée par l’absence de lois codifiées, les décisions judiciaires comme source importante et exécutoire de la loi et une liberté contractuelle étendue
[25] Cette préférence royale sera sans doute la base des tensions avec les colonies, lesquelles conduiront à la guerre d’indépendance des Etats-Unis et aux nombreuses guerres en Inde.
[2
6]Le coton importé (Etats-Unis, puis Inde) offre la possibilité de réduire l’élevage des moutons pour la laine et d’utiliser ces terres libérées en terres directement agricoles.
[27] Hobbes (1651, 1998), Leviathan, World’s Classics, Oxford.
[28] Spinoza (1994), L’Ethique, Gallimard, Paris.
[29] Locke,(1690, 1960), The Second Treatise of Government, subtitled An essay concerning the True original Extent and Znd of Civil Government, presented by P. Laslett, Cambridge University Press, Cambridge.
[30] Montesquieu (1758, 1995), De l’Esprit des lois, Gallimard, 2 volumes, Paris.
[31] Smith, A. (1776, 2000), An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, Edwin Cannan, Modern Library Paperback Classics. Coulomb, F. (1998), Adam Smith, economist of defence, Defence and Peace Economics, 9(1), 299-316). Fontanel, J. (1978), Présentations thématiques et formalisées de la Richesse des Nations Revue Economique, Mai 1978 (27 pages). Coulomb, F. (1998), Adam Smith, economist of defence, Defence and Peace Economics, 9(1), 299-316).
[32] Fontanel, J. (2017), Les Etats-Unis, sanctuaire du capitalisme. Un siècle de leardership américain en questions. PSEI, Paix, Sécurité Européenne et Internationale, n°7. Nice.
[33] Fontanel, J., Sushcheva, N. (2019), L’arme économique du droit extraterritorial américain, La menace politique, stratégique et économique du leadership américain sur l’ensemble des économies nationales et des entreprises dans le monde. Hal-02144089. CNRS.