Face à la domination des géants américains du cloud, l’Europe a décidé de sortir de l’ombre et de poser les bases d’un espace numérique souverain. Première brique : Gaia-X. Lancé en 2020 par la France et l’Allemagne, ce projet vise à créer une infrastructure cloud européenne, interopérable et sécurisée, pour faciliter le partage de données tout en réduisant la dépendance aux fournisseurs non-européens.
✔️ L’idée ? Permettre aux entreprises, aux administrations et aux citoyens de garder la main sur leurs données, tout en stimulant l’innovation locale 💡. Mais le projet n’est pas sans turbulences : l’arrivée de membres américains, la diversité des intérêts nationaux et le manque d’unité européenne ralentissent la mise en œuvre d’un cloud vraiment souverain.
Autre chantier clé : la certification EUCS (European Union Cloud Services). Inspirée de la qualification française SecNumCloud, cette certification vise à harmoniser les exigences de sécurité du cloud à l’échelle européenne, avec trois niveaux adaptés à la sensibilité des données.
✔️ L’objectif ? Garantir que les fournisseurs respectent des standards élevés de sécurité et d’indépendance face aux lois extraterritoriales, tout en renforçant la confiance des entreprises et des citoyens dans le cloud européen. Mais là encore, les débats font rage 🔥 : la France et ses alliés veulent un niveau de protection maximal (High+), excluant les acteurs soumis à des lois étrangères, tandis que l’Allemagne et les Pays-Bas craignent un frein à l’innovation et à la concurrence.
↪️ Résultat : malgré des avancées majeures, l’Europe avance entre ambition collective et réalités politiques. La route vers un "Schengen numérique" est semée d’embûches, mais elle est lancée.